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Dieu est-il pour les Juifs ou pour les Palestiniens ?

Le 13 septembre 1993, le regard du monde se portait sur la poignée de main qui est intervenue entre Yaser Arafat, le responsable de l’autorité palestinienne, et Yitsak Rabin, le Premier Ministre israélien de l’époque. Toutefois, il est des chrétiens qui s’interrogent. Un tel accord est-il biblique ? Dieu est-il pour les Juifs ou pour les Palestiniens ? Depuis lors, la situation en Palestine est passée par des hauts et des bas, des avancées et des revers. Mais les questions demeurent. Il est donc bon de voir ce que la Parole de Dieu déclare.


Hélas, certains prédicateurs cherchent à faire vibrer la fibre sentimentale en dénonçant tout accord de ce genre et en prétendant que la nation d’Israël reste, aujourd’hui encore, le peuple élu de Dieu. Face à cette attitude et cette conviction, il est à noter certains points que la Bible révèle pourtant avec clarté.


1. Dieu a naguère choisi la nation d’Israël et lui à donné la Palestine, et cela dans le cadre de son dessein éternel. Dieu a agi de la sorte afin de préparer la venue dans ce monde de son Fils, le Seigneur Jésus-Christ.

«Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs» (Jean 4:22).

Ce dessein ne découle pas de quelque supériorité que possèderait Israël sur les autres nations. En effet Dieu lui-même dit :

«Car tu es un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu ; l'Éternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Éternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Éternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, l'Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Égypte. Sache donc que c'est l'Éternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu'à la millième génération envers ceux qui l'aiment et qui observent ses commandements. Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haïssent, et il les fait périr ; il ne diffère point envers celui qui le hait, il use directement de représailles. Ainsi, observe les commandements, les lois et les ordonnances que je te prescris aujourd'hui, et mets-les en pratique» (Deutéronome 7:6-11).

2. La nation ethnique d’Israël (selon la chair) ne possède plus rien de spécial désormais par rapport aux autres nations. Depuis la venue de Jésus-Christ, la Bible parle d’une époque de réformation. «[Les offrandes et les sacrifices] étaient avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation» (Hébreux 9:10). Cela veut dire que le plan de Dieu a toujours été de sauver ses élus de toute nation et de tout peuple, comme il l’avait promis à Abraham.

«[Les rachetés qui entouraient le trône céleste] chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation» (Apocalypse 5:9).

Dieu a accordé une faveur spéciale aux Juifs pour un temps. Il l’a fait afin de préparer la venue de son Fils en ce monde. Mais la venue de Christ n’a jamais visé de sauver des Juifs seulement. Jésus est venu pour sauver les élus de Dieu, ceux que le Père lui avait donné depuis toute l’éternité, des gens issu du monde entier.

«Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jean 3:16).

3. Le véritable Israël de Dieu aujourd’hui se compose de ceux que le Seigneur Jésus-Christ a rachetés par le sacrifice expiatoire qu’il a accompli sur la croix.

«Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les apparences ; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'Esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu» ; «Bien qu'ils soient la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac tu auras une postérité appelée de ton nom, c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité» (Romains 2:28,29 ; 9:7,8).
«La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce précepteur. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham, héritiers selon la promesse» (Galates 3:25-29).

4. Selon la Bible, il n’y a aucune raison de croire que Dieu établira une nouvelle alliance avec la nation ethnique d’Israël. Au contraire, son dessein a toujours été plutôt d’ordre spirituel.

«Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous» (Luc 17:20,21).

Il y a certainement des élus parmi les Juifs, des hommes que Dieu a choisis en Christ, qui entendront l’Évangile de Christ et recevront le salut. Mais cela se passe pour eux de la même manière que pour tout homme pécheur issu de toute nation, sans distinction. Il n’y a de salut pour personne en dehors de Jésus-Christ.

«Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés» (Actes 4:12).

Sur le plan politique, il est certainement bon que Juifs et Palestiniens vivent en paix. La Bible nous exhorte à prier toujours dans ce sens.

«J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté» (1 Timothée 2:1,2).

Mais, sur le plan spirituel, gardons à l’esprit que, selon son plan éternel et par la mort de son Fils, Dieu a renversé le mur de séparation.

«Maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié» (Éphésiens 2:13,14).

Christ a racheté avec efficacité un peuple qui lui appartient. Ce peuple se compose de Juifs, de Palestiniens et de gens de toute nation, couleur et ethnie dans le monde entier.

«Il s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres» (Tite 2:14).

En Christ, nous sommes tous un. Un Juif qui rejette le salut que Dieu pourvoit en son Fils Jésus-Christ seul n’est pas meilleur qu’un Palestinien qui agit de la sorte. La colère de Dieu demeure et s’abattra sur l’un comme sur l’autre.

«Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.» (Jean 3:36).

La paix du monde est superficielle, passagère et illusoire. La vraie paix réside uniquement en Christ. Juifs comme Palestiniens ont tous besoin de connaître le pardon de Dieu qui est en Jésus-Christ seul.


(«Les Échos de la Vérité», 4e trimestre 1993)

 





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Jude

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