«Existant en forme de Dieu, [Le Fils] n'a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.» (Philippiens 2:6-8)
Le Seigneur vécut ici-bas dans un dénuement extrême. «Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête» (Matthieu 8:20).
Il ne se contenta pas de revêtir notre nature dans sa forme la plus basse, mais il endura aussi l’opposition, l’indignité et les souffrances de toutes sortes !
On lui frappa la joue,
On lui cracha au visage,
Les épines acérées lui déchirèrent le front,
Le fouet cruel lui laboura le dos,
Les clous lui percèrent les mains et les pieds sur le bois maudit,
On lui donna du vinaigre pour étancher sa soif,
On ridiculisa ses dernières prières,
On se moqua de ses cris d’angoisse devant la mort,
Les hommes le méprisèrent,
Satan le souffleta.
Dans sa dernière extrémité, son Père se détourna de lui !
Et il endura tout cela sans un seul murmure de mécontentement !
Dans toute l’horreur de ses circonstances, la terrible tragédie du Calvaire domine sur toutes les annales tragiques de l’Histoire. Des événements étranges se sont déjà produits dans le monde des hommes, mais jamais quelque chose de cet ordre !
«Le soleil s'obscurcit» (Luc 23:45).
Il avait pourtant frappé de ses rayons quantité de scènes déplorables.
Il éclaira la dévastation provoquée par le déluge,
Il se leva sur la plaine et les cendres des villes impies,
Il vit les légions de l’Égypte s’enfoncer dans les flots meurtriers,
Il contempla les armées de Sennachérib dévastées sous les coups de l’ange.
Le soleil observa tous ces spectacles avec indifférence, pour ainsi dire. Mais il se voila la face dans le deuil car il lui était impossible de poser les regards sur le grand Substitut, le Prince de la vie, alors qu’il était pendu à la croix et expirait pour accomplir l’expiation pour le péché de son peuple!
John MacDuff, (1818-1895)