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La vérité et l’erreur sur la foi

Dernière mise à jour : 12 oct. 2020

Je ne vais pas chercher à définir la foi, sauf pour dire simplement que, si elle ne dépasse pas l'intellect, elle ne peut ni sauver ni sanctifier. Il ne s'agit alors pas de la foi du tout, mais de l'incrédulité. Seule la foi qui nous lie à la personne d'un Sauveur vivant est une foi à salut. Tout ce qui n’atteint pas ce niveau n'a rien à voir avec la foi en Christ.

C'est pourquoi, alors que l'Écriture décrit parfois le salut comme le fait de parvenir «à la connaissance de la vérité», on le représente plus communément comme «venir à Christ». «Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !» ; «Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi» (Jean 5:40 ; 6:37).

Mais, quel que soit le point de vue sur la foi que nous adoptons, une chose est évidente. Du début à la fin, il s'agit «du don de Dieu». Rendez-la aussi simple qu’il vous plaira, elle demeure néanmoins le résultat de la puissance directe, immédiate et vivifiante du Saint-Esprit.

Mon ami, je vous en supplie, ne cherchez jamais à rendre la foi simple dans le but de vous débarrasser du fait que l'Esprit doit la produire.

J'ai la certitude que c’est ici une des plus misérables astuces de Satan en ces jours mauvais. Oui, certes, faites tous vos efforts pour corriger toute erreur au sujet de la foi qui place des obstacles sur le chemin du pécheur ou qui remplit son âme de ténèbres. Montrez-lui que c'est avec l'objet de la foi, Christ lui-même et sa croix, qu'il a affaire, et non avec ses propres efforts à mettre la foi en œuvre. Montrez-lui qu’il ne peut pas être sauvé en vertu de ce que sa foi renferme, mais grâce aux mérites qui se trouvent en Jésus-Christ seul. Exhortez-le à regarder en dehors de lui-même pour trouver la paix, et non au-dedans. Détrônez le pécheur de tous les efforts de sa justice de soi qui cherchent à produire une sorte de foi ou des actes de foi spéciaux afin d'obtenir quelque chose en lui-même (quelque chose inférieur à Christ) sur quoi se reposer.

Simplifiez, expliquez et illustrez la foi à une telle personne, mais n'imaginez jamais rendre par cela l'aide de l'Esprit autre chose qu'indispensable. Ce but est, je crois, le but poursuivi par les propagateurs de la «nouvelle» théologie. En simplifiant la foi, leur objet consiste à amener celle-ci à portée de l'homme non régénéré. En accomplissant cet acte très simple, cet homme pourrait devenir régénéré. En d'autres termes, ces gens cherchent à faire de l'homme l'instigateur de son propre salut. Il prend le premier pas, et Dieu fait le reste ! L'homme croit, et Dieu s'approche et le sauve ! Une telle doctrine n'est rien de moins qu’un démenti éhonté et complet de l'œuvre du Saint-Esprit. Si, à un moment plus qu'à un autre, le pécheur a davantage besoin de la puissance de l’Esprit, c'est au commencement. Et celui qui rejette le besoin de l'Esprit au commencement ne peut pas y croire pour les étapes ultérieures. Non, il lui est absolument impossible de croire en la nécessité de l’œuvre de l'Esprit.

La difficulté la plus énorme et insurmontable se situe en effet au commencement. Si le pécheur peut vaincre cet obstacle sans l'Esprit, il surmontera le reste avec facilité. S'il n'a pas besoin de l'Esprit pour lui permettre de croire, il n'en a pas non plus besoin pour aimer. Si je peux croire sans l'aide de l'Esprit lorsqu'on me présente un objet authentique, alors je peux aimer sans cet Esprit quand on me montre un objet digne d'amour. En bref, qu'y a-t-il dans toute la vie chrétienne que je ne puisse pas faire de moi-même, si je peux commencer sur cette voie sans l'aide de Dieu ?

Le rejet de l'agence directe de l'Esprit dans la foi et dans la conversion est un rejet de toute son œuvre dans l'âme du croyant et du pécheur.

H. Bonar

(«Les Échos de la Vérité» 2ème trimestre 1995)

 
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Jude

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