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Le dernier ennemi

Le chrétien possède de nombreux ennemis, mais on peut les regrouper sous les trois titres suivants : le monde, la chair et le diable. La mort appartient aux trois catégories, et elle est le dernier ennemi qu’il faut affronter (1 Corinthiens 15:26). Elle sera finalement abolie mais, en attendant, elle se dresse devant tout homme, croyant ou non.

Quelle que soit la manière dont on habille un ennemi, cela n’en fait pas un ami. Il est donc insensé (et contraire à la Bible) de refuser de voir la mort comme autre chose qu’un ennemi impitoyable. Il est nécessaire de voir ce qu’elle fait, puis la manière dont elle agit, avant d’examiner comment elle a été totalement vaincue.


La mort est une réalité inévitable


Tout le monde meurt. Vous et moi devrons l’affronter un jour, et il ne fait aucun doute qu’elle remportera la victoire, même si ce n’est que pour un temps. La mort ne tient pas compte de l’âge, du genre, de la race ou de la classe sociale. Dans notre folie, il nous arrive de penser qu’elle frappe davantage les personnes âgées.

Nous aimerions repousser ses attaques, mais nous sommes impuissants quand elle vient. Nous ne pouvons pas l’éviter, ni refuser de lui livrer bataille. Dans un sens très réel, la vie tout entière est un combat contre la mort. Dieu a inscrit quelque chose en l’homme qui le pousse à lutter de toutes ses forces jusqu’à la fin pour repousser cette échéance, tout en sachant avec certitude qu’il va perdre.

Dieu a créé l’homme pour la vie, mais voici qu’il meurt à cause du péché ! Cette ennemie s’oppose au dessein pour lequel Dieu l’a créé.


La mort fait souffrir


Peu d’entre nous n’ont jamais été touchés par la mort, d’une manière ou d’une autre. C’est celle d’un être cher, d’un proche, d’un ami. La douleur du deuil nous affecte tous de manière différente, mais elle n’en est pas moins réelle. Aucune pilule n’a jamais pu guérir cette douleur. Pourquoi tant de gens dans le deuil prennent-ils des médicaments ? Pour atténuer la douleur très réelle de la séparation que la mort inflige.

Les attaques de cette ennemie lacèrent le cœur de ceux qui sont laissés derrière. Elle frappe soudainement, sans avertir, et elle laisse le cœur rempli de questions sans réponses et de supputations stériles.

D’autres fois, elle s’infiltre sournoisement et provoque la douleur de voir l’être cher être détruit devant nos yeux. Nous n’avons aucun pouvoir pour arrêter cette dégradation ou pour produire un soulagement bienvenu de la souffrance.

La mort ne manifeste aucune miséricorde. Elle emmène ceux qui nous sont les plus aimables, les meilleurs et les plus chers, que ce soit dans l’enfance, dans la force de l’âge ou dans la vieillesse. Quelles que soient les circonstances ou la période, il est impossible d’aimer vraiment ce dernier ennemi de l’homme.


Un combat perdu d’avance


Impossible aussi de rester neutre quand cet ennemi implacable attaque. On lutte à mort contre son invasion. On dresse toutes sortes de barrières pour arrêter ou retarder sa progression, comme quand on va chez le docteur ou à l’hôpital. Pourquoi agir ainsi quand on sait qu’on doit mourir de toute façon ? Tout simplement à cause d’une croyance innée qui nous assure que la mort n’est pas normale.

Elle est essentiellement mauvaise, même si, à mesure de sa croissance dans la grâce, l’enfant de Dieu en vient à la regarder comme désirable. Quelque chose en l’être humain s’insurge contre le fait que la mort va gagner à coup sûr. Les médecins regardent le décès de leur patient comme un échec dans la lutte pour le garder en vie.

Quand, finalement, tous les efforts s’avèrent vains, cette mort s’accompagne d’un sentiment de honte, ainsi que d’un sentiment de crainte que nous exprimons parfois en évitant d’en parler ouvertement ou en l’habillant de beaux noms. La personne n’est pas morte ; elle «nous a quittés».

Méfions-nous de l’attitude qui minimise l’impact de la mort. C’est un soulagement, dit-on, c’est pour le mieux. Le disparu est plus heureux maintenant. Ceci bien sûr est faux si la personne est morte sans connaître Christ et la puissance de sa résurrection. La seule consolation dans le combat contre la mort est l’espérance merveilleuse qu’il existe, au-delà de ce dernier ennemi, une assurance de résurrection pour les croyants authentiques.


Ce qui a été fait


L’homme vit sans cesse dans l’ombre de la mort. Seul celui dont le Seigneur est le Berger ne craint aucun mal. Quelle différence la présence du Seigneur Jésus-Christ produit face à la mort ! Jaïrus, le chef de la synagogue, se réjouit de ce que Jésus accepta de venir avec lui pour guérir sa fille. Alors qu’il était en route, le Seigneur fut retardé, et la nouvelle survint alors qu’ils étaient encore en chemin, que la petite était morte. Nous connaissons la fin de l’histoire, mais pas Jaïrus sur le moment. Il était dévasté et rempli de crainte. Jésus lui dit : «Ne crains point, crois seulement.»

Lazare commençait à se décomposer dans sa tombe quand Jésus arriva à Béthanie. Marthe dit au Seigneur que sa présence aurait fait toute la différence s’il était arrivé à temps. Elle trouvait difficile de saisir que, maintenant qu’il était présent, Jésus pouvait encore faire toute la différence alors que tout espoir humain était «enterré».

La veuve de Naïn avait déjà enterré son mari. Elle était maintenant complètement seule puisque la mort était de nouveau venue, pour la priver de son fils cette fois-ci. Mais voyez quelle différence le Sauveur produit ! Par sa victoire sur la mort, Jésus a ôté la blessure de l’aiguillon de la mort pour ses élus.

L’ennemi ne cesse de s’affairer autour de nous comme une guêpe avec ses menaces. Or, l’insecte a perdu son dard. Tout effrayé que vous êtes, vous savez qu’en réalité, il ne peut plus vous faire de mal. C’est un ennemi, certes, mais il est condamné à une destruction finale.

La mort est la fin de la vie. Mais, dans la présence de Jésus, c’est une résurrection à une nouvelle vie parfaite. Christ a le pouvoir de transformer la mort en sommeil pour ses bien-aimés. Il dit à ce dernier ennemi qu’est la mort : «Ça suffit !» La gratitude immense du croyant s’élève vers Dieu qui lui donne la victoire en Christ et qui lui fait la promesse qu’il essuiera toute

larme de ses yeux.


David Ellis

(«Les Échos de la Vérité», 3e trimestre 2012)

 



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