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Le modèle de Jesus

Avez-vous déjà entendu dire : «Je suis calviniste quand je suis à genoux, et arminien quand je parle de l'Évangile» ? Certains nous enjoignent de prier comme si tout dépendait de Dieu, mais de prêcher comme si tout dépendait de l'homme.

Derrière de tels clichés repose l'idée que je devrais garder pour moi-même ma connaissance du sujet de l'élection, et ne pas en parler à autrui, du moins certainement pas aux incroyants.

Cela est absurde. Réfléchissons-y un instant. Étant en communion avec Dieu, puis-je me réjouir de ses desseins éternels, tout en ne mentionnant jamais à mes semblables ce qui fait danser mon cœur de joie et d’assurance ? Dans les réunions de prières, dois-je puiser mon courage du fait que Dieu possède un peuple qu'il sauvera certainement grâce à la diffusion de l'Évangile, sans pour cela en souffler mot alors que je répands cet Évangile ?

Me faut-il rendre grâces au Seigneur de m’avoir aimé avant que je l'aime, puis ne jamais parler de cet amour ? Doit-il exister une tension continuelle entre ce je dis à Dieu et ce que je dis aux hommes ? Non, vraiment, il est impossible d'être calviniste à genoux et arminien quand on va proclamer l'Évangile.

En effet, l'arminianisme dit aux hommes et aux femmes que leur réponse à l'Évangile donne au message sa puissance à sauver. S'ils ne répondent pas correctement, Dieu ne peut rien faire puisqu'apparemment, il a déjà fait tout son possible. Dieu est donc à la merci de l'homme. Selon cette école de pensée, la volonté de ce dernier lie les actions de Dieu, lui permettant ou l'empêchant d'œuvrer.

Le Seigneur n'a jamais appelé quiconque à enseigner de telles inepties. Mais, même sans être arminiens certains ne mentionnent jamais l'élection aux inconvertis. Cela soulève plusieurs questions importantes. Est-ce que je crois vraiment que je peux aider les gens en leur cachant une partie de la Parole de Dieu ? Cette Parole ne s'adresse-t-elle pas à tous ? Qui suis-je pour décider qui doit ou non entendre ? Le Seigneur Jésus-Christ parla ouvertement de l'élection en présence et à l’adresse des incroyants. Pourquoi ne puis-je pas le faire ? Comme le Seigneur, quand il s'adresse avec tendresse à de telles personnes : «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger» (Matthieu 11:28-30). Mais je ne dois jamais oublié que, juste avant ces paroles et donc devant les mêmes personnes, il s'adresse à son Père pour lui dire : «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler» (Matthieu 11:25-27).

En s'adressant à des incroyants, Jésus dit aussi : «Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi... Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et je le ressusciterai au dernier jour... Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis» (Jean 6:37,44 ; 10:26). De nombreux prédicateurs aujourd'hui ne disent pas ce que dit Jésus dans ce verset que nous venons de citer. Ils disent aux incroyants : «Vous n'êtes pas des brebis de Christ parce que vous ne croyez pas.» Jésus, pour sa part, dit exactement le contraire. Il montre clairement que ses auditeurs ne croient pas parce qu'ils ne sont pas de ses brebis. Nous ne croyons pas afin de devenir brebis, mais nous croyons parce que nous sommes brebis. Les brebis sont ceux que le Père a donnés à son Fils. Jésus le dit en Jean 10:29. Il n'hésitait pas à parler de l'élection aux incroyants, et il nous appartient de suivre son modèle.

Stuart Olyott

(«Les Échos de la Vérité», 3e trimestre 1996)

 
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