top of page

Le Roi dans sa magnificence  

«Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, ils contempleront le pays dans toute son étendue.» (Ésaïe 33:17)

Le prophète Ésaïe s’est levé pour annoncer tout à la fois le jugement de Dieu contre Israël et, dans sa grâce, la restauration de la nation dans l’héritage de la promesse. Parmi les choses qui étaient promises à ceux qui allaient être emmenés en captivité, se trouvait la promesse qu’ils reviendraient dans leur pays pour voir leur roi dans sa magnificence (c’est-à-dire revêtu de ses atours royaux et assis sur son trône). Le peuple verrait aussi la totalité du pays qui lui avait été accordé selon la promesse de l’alliance.

La promesse faite à Israël trouve son accomplissement ultime dans celle qui est faite au peuple de Dieu dans tous les âges. Depuis le temps d’Abel, les enfants de Dieu vivent dans un monde où ils subissent l’oppression en tant qu’étrangers, un monde qui utilise un langage différent du leur. Ils sont éloignés de leur vraie patrie, et ils endurent sans cesse les assauts de l’ennemi. Ajouté à tout cela, ils sont remplis de dégoût, à la fois par le péché qu’ils voient tout autour d’eux, mais surtout par le péché qu’ils voient en eux-mêmes. Ce péché en eux les persécute jour et nuit (vv.18-24).

Toutefois, le peuple de Dieu bénéficie de consolations au sein de leur situation actuelle. Ils ont la promesse qu’un jour vient où le Roi paraîtra dans sa magnificence, à savoir le Seigneur Jésus-Christ, couronné de gloire et d’honneur. En cette vie, ils voient souvent le monde traiter leur Seigneur avec mépris. On dresse des caricatures de lui et on lui cherche du mal de manière éhontée. Si les hommes évitent les mots les plus grossiers, ils ne font pas preuve d’une telle retenue quand il s’agit du nom de Celui qui a créé l’univers et qui soutient toutes choses par la parole de sa puissance. Pire, les prétendus prophètes traînent son nom précieux dans les plus horribles situations humaines quand ils en font un commerce pour entraîner des âmes sans nombre en enfer.

Au sein de la captivité de cette vie présente, l’âme du croyant languit de voir son Roi tel qu’il est en réalité en ce moment même – couronné de gloire et d’honneur, assis sur le trône de l’univers et en possession d’un pouvoir absolu sur toute personne, sur tout événement et même sur toute particule de la création.

Ainsi, la promesse de notre texte revêt une valeur particulière pour l’enfant de Dieu. Elle l’assure en effet du fait que sa plus grande espérance et son désir suprême s’accompliront très sûrement. Le vrai croyant ne vivra pas pour toujours dans son état présent. Il parviendra un jour dans sa patrie. Il sera alors entièrement séparé de tout ce qui lui cause de la détresse dans ce monde.

Surtout, il verra Celui qu’il a aimé bien que ne le voyant pas encore de ses yeux. Plus encore, il le verra dans la pleine manifestation de la gloire qui est vraiment la sienne, la gloire qu’il avait avec le Père avant la fondation du monde.

Le plus merveilleux est que cet enfant de Dieu le verra lui-même de ses propres yeux. Telle a été l’espérance du peuple de Dieu de tous les âges. Comme le patriarche Job, tous les croyants disent :

«Je sais que mon Rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; après que ma peau aura été détruite, moi-même je contemplerai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable ; mes yeux le verront, et non ceux d'un autre ; mon âme languit d'attente au-dedans de moi» (Job 19:25-27).

Frères et sœurs dans le Seigneur Jésus, nous devons nous contenter aujourd’hui d’entendre parler des merveilles de notre Dieu et Roi. Il nous faut nous reposer sur les propos de ceux qui l’ont vu. Mais le jour vient, et il n’est pas loin, où le Seigneur revient en gloire (ou bien quand nous quitterons cette vie pour être avec lui). Nous verrons alors notre Roi dans sa magnificence. Nous contemplerons aussi le pays – le pays d’Emmanuel - dans toute son étendue.

Quant à vous, bien-aimés, qui vous approchez du terme du voyage ici-bas, quelle n’est pas la consolation pour vous de savoir que vous ne vous embarquerez pas vers l’inconnu ! Vous êtes sur le point de voir le Roi dans sa magnificence !

 

Joseph Terrell

 

Joe a écrit les lignes ci-dessus en vue de leur publication dans le journal local. Dans la providence de Dieu, notre frère a été assassiné cinq jours avant cette publication, étant brusquement appelé à vivre ce qu’il avait écrit. Dans le message qui accompagnait cet article, il écrit : «Pouvoir fournir ces articles au journal local est une bénédiction de la part du Seigneur. Tous les responsables religieux de la localité peuvent envoyer des articles, mais bien peu le font, ce qui me permet de remplir l’espace. Puisse Dieu utiliser ces instruments pour la diffusion du parfum de son Fils !»

 


 
 
  • Facebook
  • Youtube
bottom of page