Beaucoup pensent que ce sont les Juifs, mais est-ce la vérité ? Si la seule preuve que nous avions était Actes 2:23, on pourrait effectivement déduire à leur totale responsabilité. Dans ce verset, Pierre déclare carrément à son auditoire qu’ils sont coupables d’avoir mis à mort le Fils de Dieu.
Est-il donc vrai que les Juifs ont tué le Seigneur Jésus ? Hé bien, pas si sûr ! En fait, aucun Juif ne lui a enfoncé les clous dans les mains et les pieds. Les soldats qui lui ont fait subir le fouet ou qui l’ont couronné d’épines n’étaient pas juifs. Pourquoi alors Pierre dit-il que les Juifs se sont saisis de lui, qu’ils l’ont crucifié et mis à mort par la main des impies ? La réponse est que, sous l’influence de l’Esprit de Dieu, Pierre impute le crime de la mort de Christ aux Juifs. Leurs chefs ont planifié cette mort et ont comploté pour parvenir à leurs fins. Maintenant, la nation tout entière est comptée comme étant coupable de ce crime odieux et violent. La culpabilité leur est imputée en raison des actions d’autrui.
Cette question d’imputation est une affaire grave, et non une simple illusion judiciaire, comme certains ont voulu l’affirmer. Les Juifs étaient coupables par imputation, et Dieu les a traités comme tels. Nous savons aussi que, même sans avoir mis physiquement Jésus à mort, les Juifs ont comploté et planifié pour produire cette mort.
En fait, ils ne pouvaient pas le mettre à mort eux-mêmes. Pourquoi ? Parce que Jésus déclare clairement, parlant de sa vie : «Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre» (Jean 10:18). La mort du Seigneur était son œuvre en propre ! Aucun homme ou groupe d’homme ne la lui a ôtée !
Nous lisons en Hébreux 7:27 que Christ s’est offert lui-même comme un sacrifice. Autrement dit, il s’est placé lui-même sur l’autel du sacrifice. Sur la croix, il n’était pas quelque martyr impuissant entraîné par des événements qui l’écrasèrent. Il était maître et souverain de sa destinée. Pilate l’envoya à la croix, mais ce n’est pas lui qui l’a mis à mort. Tout aussi coupable que soit Caïphe, ce n’est pas lui qui tua Jésus. Christ lui-même dirigeait l’Histoire vers le calvaire et là, en tant que souverain sacrificateur de son peuple, il s’est offert comme un sacrifice sans défaut et parfait.
Ne voyez-vous pas sa souveraineté ici ? Expliquons-nous. À moins que le Seigneur Jésus revienne à notre époque, nous allons tous mourir. C’est tout simplement la réalité. Lorsque le spectre de la mort vient mettre son doigt glacé sur nous, il nous est impossible de résister. Nous sommes sans force contre elle.
Mais Christ alla à la croix de façon déterminée, et il décida du moment précis de sa mort. Celle-ci n’était pas son maître. Christ décida de ne pas mourir jusqu’au moment que Dieu avait marqué pour cela. Le livre de l’Ecclésiaste fait remarquer : «L'homme n'est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n'a aucune puissance sur le jour de la mort ; il n'y a point de délivrance dans ce combat… » (8:8)
Ce passage ne concerne pas Jésus. Il est le seul homme qui a jamais vécu et qui a le pouvoir et l’autorité de donner sa vie (Jean 10:18). Au moment où il le décida, à la seconde même, il s’est humilié lui-même en se livrant à la mort (Philippiens 2:8) et il a volontairement remis son esprit au Père (Jean 19:30).
En réalité, Jésus n’était sous aucune nécessité de mourir, même sur la croix. Il avait le pouvoir de garder sa vie s’il le voulait (Jean 5:26). Mais toute sa vie sur terre était un renoncement à ses prérogatives divines. Rempli d’amour pour son peuple, il s’est identifié à eux. Une fois que la rédemption de ses brebis fut complétée, parachevée (et pas avant), le grand Berger des brebis baissa la tête dans la mort de sa propre volonté libre.
Alléluia – quel Sauveur !
Et c’est la vérité de l’Évangile !
Miles McKee