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Qui ouvrit le cœur de Lydie ?

Dernière mise à jour : 12 oct. 2020

Si un jour, en vous promenant dans la rue, vous rencontriez quelqu'un qui, vous le savez, est décédé depuis quelques années, vous en seriez certainement surpris ! Mais que feriez-vous ? Lui demanderiez-vous pourquoi il a décidé de revenir à la vie ? Certainement pas. Vous lui demanderiez plutôt ce qui lui est arrivé pour qu'il puisse revenir à la vie, et vous le feriez parce que vous savez qu'il n'est pas possible à un mort de décider par lui-même de revenir à la vie. Il faut un miracle pour cela.

Il est évident que la personne est en vie parce qu'elle respire, parle et marche. Vous savez donc pertinemment que quelque chose lui est arrivé pour que ces signes soient en évidence. Il en est de même dans le domaine spirituel. La Bible dit que nous sommes morts par nos offenses et par nos péchés (Éphésiens 2:1,2). Lorsque quelqu'un commence à manifester des signes de vie spirituelle, nous savons que quelque chose lui est arrivé, quelque chose qu'il n'est pas capable de faire pour soi-même. Il lui est impossible, par lui-même, de naître de nouveau et de manifester les signes d'une vie spirituelle qui n'existait pas auparavant.

C'est exactement ce que nous trouvons dans le récit biblique de la conversion de Lydie, où nous lisons que le Seigneur ouvrit le cœur de Lydie (Actes 16:14).

Selon ce qui est écrit, Lydie n’a pas elle-même ouvert son propre cœur. C'est un miracle de la grâce de Dieu, quelque chose qu'il fit pour Lydie. En même temps, il n’est pas dit qu’il l’a fait pour d'autres, bien que ces gens aient pu avoir tout autant de mérite qu'elle, des gens certainement tout aussi spirituellement morts qu’elle.

Or, nous n’entendons pas fréquemment ce message-là dans les réunions d'évangélisation aujourd'hui. Beaucoup d’évangélistes de nos jours annoncent que c'est au pécheur d’ouvrir lui même son propre cœur. Dieu ne peut pas, ou ne veut pas le faire. Ceci est en contradiction flagrante avec ce que dit Actes 16:14, où il est bien précisé que c'est Dieu qui ouvre le cœur du pécheur.

Nous notons deux choses dans le récit biblique de la conversion de Lydie, en Actes 16 :


1. La part de Lydie


a. Elle est attentive au message de l'apôtre Paul. Dieu lui envoie son serviteur avec le message du salut dont elle a besoin. Elle le sait et elle prête attention à ce que Paul dit. Elle n'est sous aucune contrainte de le faire. Elle le fait volontairement parce que Dieu lui en a donné le désir.


b. Elle cherche Dieu. Le fait qu'elle se rende dans le lieu de prière au bord de la rivière l'indique. Là, elle rencontre le serviteur de Dieu, l'apôtre Paul, qui lui annonce la Parole de Dieu. Elle le sait, et elle fait attention au message que l'apôtre annonce. C'est tout ce qu'elle doit faire, et elle le fait de sa propre volonté parce que Dieu dispose son cœur à cela.


2. La part de Dieu


En réalité, Dieu fait tout :


a. Il pourvoit au salut de pécheurs repentants, comme Lydie, par l’œuvre parfaite de son Fils accomplie à leur place. Le salut du pécheur est une œuvre de la grâce souveraine de Dieu en Christ seul.


b. Il envoie son messager pour annoncer ce message. Paul a formé le projet de se rendre en Bythinie, mais Dieu l'envoie en Macédoine, où il a ses élus, Lydie, le geôlier de Philippes et d'autres, qui doivent entendre le message de sa grâce souveraine en Christ.


c. Il ouvre le cœur de Lydie pour qu'elle reconnaisse son état de péché, prêter attention au message de Paul, et vienne à Christ comme pécheur repentant pour le recevoir comme Seigneur et Sauveur.


Celui qui ouvre son cœur est le même qui est mort pour elle. Le résultat de son œuvre de grâce dans le cœur de cette femme fait qu'elle prête attention au message de Paul et reçoit Christ dans sa vie comme Seigneur et Sauveur. Rien n'a changé depuis le temps de Lydie. Dieu envoie ses messagers dans le monde entier avec l'Evangile de sa grâce en Christ seul. Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont là. Il dispose les cœurs à prêter attention à ce message, et il amène ses élus à Christ dans la repentance et la foi. Le salut d'un pécheur est une œuvre souveraine de Dieu seul. L'honneur et la gloire lui reviennent.

Lydie, nous le savons, cherchait Dieu. Elle a l'habitude de se rendre dans un lieu de prière au bord de la rivière. C'est là que le Seigneur la rencontre à travers le message de grâce proclamé par le serviteur qu’il a envoyé. Nous devons faire de même, car la Bible nous assure que ceux qui cherchent trouveront.

En fait, ce n'est pas Dieu qui est perdu, mais le pécheur. Comme l'enfant perdu dans la foule cherche ses parents, de même le pécheur perdu doit chercher Dieu et le pardon qu'il accorde en Christ seul. Pour ce qui concerne les méthodes à employer dans l'évangélisation, rappelons-nous que Dieu seul peut ouvrir les cœurs et amener les pécheurs à Christ. Si notre théologie est défectueuse, nos méthodes le seront aussi. Si nous pensons que l’homme peut de lui même prendre la décision de naître de nouveau, alors nos méthodes d'évangélisation suivront une mauvaise voie.

La Bible enseigne que Dieu est souverain dans le salut de ses élus. C'est lui qui ouvre les cœurs, et il le fait à travers la prédication de l'Évangile. Nous pouvons persuader les gens à prendre une décision pour Christ, comme nous pouvons les persuader d'acheter une machine à laver, mais Dieu seul peut ouvrir les cœurs à l'Évangile, convaincre de péché, susciter la repentance et amener les pécheurs à Christ.

Soyons fidèles et laissons Dieu agir. Il le fera.


(«Les Échos de la Vérité», 2ème trimestre 1994)

 
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Jude

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