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Sanctification et vie chrétienne – première partie

Dernière mise à jour : 19 déc. 2021

Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul s’adresse «à l’église de Dieu… à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ (pas seront)… à ceux qui ont été comblés de toutes les richesses concernant la parole et la connaissance» (1:2,5). Nous savons qu’il y avait des problèmes à Corinthe, des divisions dues à une attitude puérile (chacun avait son prédicateur préféré), une attitude d’orgueil en rapport aux dons, un manque de discernement spirituel (une tolérance d’un péché terrible). Pourtant, l’apôtre considère cette assemblée comme une église, la manifestation locale du peuple de Dieu.

Lorsqu’il combat la tolérance du péché au sein de cette église, il leur rappelle quelle est l’essence même de la vie chrétienne. Pour ce faire, il utilise l’image de la Pâque : «Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité» (1 Corinthiens 5:7,8 ; lire Exode 12:1-20 pour l’arrière-plan).


Christ, notre Pâque, a été immolé


Cette vérité est au centre de l’argumentation de Paul. La Pâque était la grande fête annuelle du peuple d’Israël. L’Éternel l’avait instituée pour leur rappeler leur délivrance du pays d’Égypte.

Jacob et toute sa famille étaient descendus en Égypte retrouver Joseph à cause d’une famine en Canaan, et Pharaon les avait accueillis. Puis d’autres monarques avaient suivi à la tête de l’Égypte, et avaient réduit les Israélites à l’esclavage pendant 400 ans, avant que Dieu suscite son serviteur Moïse. L’Éternel n’a pas oublié son alliance et ses promesses faites aux pères, et il délivre son peuple après avoir envoyé dix plaies sur le pays d’Égypte. La dixième est la délivrance : l’ange de la destruction met à mort tous les premiers-nés des Égyptiens, mais il épargne (il passe au-dessus) les familles israélites.

Pourquoi ? Parce que l’Éternel a déclaré que le moyen de salut est le sang d’un agneau mâle, sans défaut, appliqué sur les montants et le linteau des portes de toute maison israélite.

Là où il n’y a pas de sang, il y a la mort et la destruction,

Là où le sang est aspergé, il y a le salut et la délivrance de l’esclavage.

L’agneau devait être parfait, sans défaut, pris du milieu du troupeau, et

mis à mort (par une mort violente).

Son sang devait être badigeonné et sa chair mangée. C’est par ce sang que le peuple était délivré du pays d’Égypte (Exode 12).

L’Égypte est une image du monde. C’est un monde idolâtre qui se détourne du seul vrai Dieu pour servir des inventions humaines. Mais Dieu le condamne (Exode 12:12). C’est un monde où l’homme est esclave de sa nature pécheresse, de la tendance naturelle qu’il a à se détourner de Dieu, à refuser de rechercher sa face. L’Écriture dit qu’il n’y a pas de juste, pas même un seul. Nul ne cherche Dieu… Tous ont péché… (Romains 3)

La délivrance est le salut que Dieu accomplit en Jésus-Christ. Christ est l’Agneau de Dieu, ce que l’apôtre souligne en disant : Christ est notre Pâque :

Il est pur, parfait, sans péché – conçu par l’Esprit Saint dans le sein de la vierge Marie, il n’a pas hérité notre nature pécheresse,

Il est pris du milieu du troupeau. Venu dans le monde en tant qu’homme, né sous la loi comme les autres, il est semblable à nous en tous points, mais sans commettre le péché,

Il est mis à mort, crucifié. Il subit une mort violente afin de libérer des esclaves du péché.


Cette délivrance s’opère par le moyen de la foi en Jésus-Christ


Les Israélites placèrent leur confiance dans ce sang badigeonné sur les poteaux et le linteau de leur demeure, ce sacrifice exigé par Dieu : chaque famille devait se l’approprier,

C’est uniquement «en Christ», unis à lui par la foi, que nous sommes libérés de l’esclavage du péché, dégagés de sa domination et libres de toute condamnation (Romains 8:1). Paul exprime cela par les mots «notre Pâque». Christ n’est pas «la Pâque», mais «notre Pâque». Une relation personnelle unit le croyant au Seigneur Jésus-Christ.


La position du croyant


Selon Exode 12:15, tout le levain devait disparaître de la maison. À l’époque, on gardait d’une semaine sur l’autre un morceau de pâte fermentée qu’on ajoutait à la nouvelle pâte. Par le levain qu’il contenait, ce morceau de pâte faisait ainsi lever tout l’ensemble.

Mais cela s’arrête lors de la libération du pays d’Égypte, car la Pâque est un nouveau départ. Le levain représentait leur vie d’esclavage. La nouvelle pâte parle de la vie de liberté.

C’est un parallèle avec la vie du croyant. Celui qui appartient à Christ ne s’est pas contenté de tourner la page. Ce n’est pas un cadavre qu’on a habillé d’un vêtement neuf, mais une nouvelle créature ! Il n’est pas simplement formé, il est transformé !

Cela se fonde uniquement et entièrement sur l’œuvre de Jésus-Christ sur la croix.

Le sang badigeonné sur les montants a épargné le jugement et la mort aux Israélites, et ils sont libres à cause de ce sacrifice. Le croyant est sauvé de la condamnation et libéré de l’esclavage du péché par le sang de Jésus-Christ qui a été versé à Golgotha. C’est ce que Paul affirme ici au v.7 : Vous êtes sans levain car Christ notre Pâque a été immolé.

Ceux qui croient en Jésus-Christ sont une nouvelle pâte, une nouvelle création, les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles. Ils sont nés de Dieu, ils possèdent la vie de Christ. «Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi» (Galates 2:20).

Il l’a déjà dit en 1:2 : vous avez été sanctifiés en Jésus-Christ. Vous êtes saints, Jésus a été fait pour nous sanctification. Vous êtes libres, vous n’êtes plus esclaves du péché, vous n’avez plus à craindre la condamnation, parce que Christ, notre Pâque (avec qui vous avez une relation personnelle) a été immolé.

Christ affranchit le croyant de l’esclavage parce qu’il paie la rançon de son péché et écrase la tête du serpent qui le tenait en esclavage. Cet homme n’est pas partiellement mais réellement libre. Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ, parce que Christ a bu la coupe de la colère de Dieu jusqu’à la dernière goutte.

Notre position nouvelle ne dépend que de Jésus-Christ et de son œuvre. Il est notre sanctification.

Qu’en est-il de la vie à laquelle le croyant est appelé à vivre ? Ce sera le thème de la seconde partie de cette étude.


————— à suivre —————


Philip Hynes

 

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