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Êtes-vous découragé ?

À quoi bon évangéliser ? Personne ne s'intéresse plus à l'Évangile aujourd'hui ! Les gens sont trop occupés à gagner de l'argent ou à poursuivre des études, ou bien par la télévision, le cinéma ou par toutes sortes de divertissements.

Comme il est facile de se décourager dans l’œuvre de Dieu ! Soyons francs et reconnaissons que nous passons tous, à un moment ou à un autre, par le découragement. «À quoi bon ? J'en ai assez. Je laisse tomber et je vais m'occuper de mes moutons maintenant. Peut-être que Dieu interviendra un jour par un réveil. En attendant, je me retire.»

Attendez ! Vous n'êtes pas le premier à passer par là ! Le prophète Ésaïe connut le découragement lui aussi, car il s'écrie : «Qui a cru à ce qui nous était annoncé ?» (53:1) Cet homme dépité est le même à qui Dieu a accordé une vision extraordinaire de sa grandeur et de sa majesté (ch.6) Cette vision avait bouleversé le prophète et l’avait amené à se proposer comme prédicateur de l'Évangile : «Me voici, envoie-moi», s'était-il écrié (v.9).

Pensez aussi au prophète Élie. À lui seul, il affronta et mit au défi les 450 prophètes de Baal. Il vit la réponse divine à ses prières quand le feu du ciel vint consumer l'offrande qu’il avait placée sur l'autel

(1 Rois 19). Mais le voilà, quelques jours plus tard, qui s’enfuit vers le désert pour s'abriter sous un genêt et demander la mort ? (1 Rois 19:4) Et la liste continue... Jonas, Pierre, les disciples sur la route d'Emmaüs, etc. De quoi proviennent ces découragements ? Regardons quelques exemples bibliques :

1. Les difficultés du chemin

Les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse. Ils désiraient retourner à leur vie d'esclavage en Égypte, qui leur semblait plus facile (Nombres 21:5). Le chemin de la vie chrétienne sera difficile. Christ nous en en donne l’avertissement lorsqu’il dit à ses disciples : «Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups» (Matthieu 10:16).

Le problème aujourd'hui tient en ce que trop de pasteurs et évangélistes promettent la joie, le bonheur, la santé et la richesse si seulement les gens viennent à Christ. Mais, lorsque les problèmes et les difficultés surgissent et s’accumulent par la suite, leurs disciples se découragent et sont prêts à tout abandonner.

2. Les difficultés de la tâche que Dieu confie à ses serviteurs

Les enfants d'Israël se décourageaient dans l'œuvre de reconstruction des murailles de Jérusalem qu’ils avaient entreprise à leur retour de captivité : «Les forces manquent à ceux qui portent les fardeaux, et les décombres sont considérables ; nous ne pourrons pas bâtir la muraille» (Néhémie 4:10). Comme il est facile de leur ressembler devant les innombrables besoins spirituels du monde dans lequel nous vivons !

3. Notre conception sur la manière dont Dieu devrait agir

Lorsqu’il ne suit pas cette voie, on se décourage. Ce fut le cas pour Élie après les événements survenus sur le mont Carmel. Dieu avait exaucé sa prière devant tout le peuple en envoyant le feu du ciel pour consumer son sacrifice. Les prophètes de Baal étaient morts. Dieu avait aussi envoyé la pluie pour arroser le pays desséché. Jézabel, la reine impie ne pourrait certainement plus s'opposer au prophète de Dieu après une telle victoire !

Mais ce ne fut pas le cas, et Élie se découragea et s'enfuit dans le désert. Il est hélas trop facile de lui ressembler lorsque Dieu n'agit pas comme je l'escomptais. Je n’ai pas ménagé mes efforts, mais cela n'a rien donné, et je ne vois pas se produire les résultats que j’attendais.

Nous pourrions sans trop de peine trouver d'autres raisons pour le découragement qui nous accable parfois – notre impatience lorsque Dieu n'intervient pas assez rapidement selon nous ; le sentiment de notre propre faiblesse et de nos manquements pour le service auquel Dieu nous a appelés.

Comment faire face au découragement ? Rappelons-nous certaines choses.

1. Je ne suis qu’un serviteur

Comme l'apôtre Paul dit en 1 Corinthiens 3:5-10, certains plantent, d'autres arrosent, mais c'est Dieu qui fait croître. Nous aimerions tous faire partie des moissonneurs, mais Dieu ne m’appelle peut-être pas à cela.

2. Tous les élus de Dieu seront sauvés

Même si je ne vois pas beaucoup de conversions dans mon ministère ou au travers de mon témoignage, tous ceux que Dieu a choisis de toute éternité dans sa grâce souveraine, et pour qui Christ est mort, parviendront assurément au salut. «Tout ce que le Père me donne viendra à moi, dit le Seigneur, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi» (Jean 6:37). Si Dieu daigne se servir de moi à cette fin, je m’en réjouirai. Mais je ne dois pas me décourager s'il se sert d'autres pour moissonner et si je ne vois pas les résultats. Je sais qu’ils se produiront.

3. Dieu se sert peut-être de moi sans que je m’en rende compte

Qui sait si tel mot de témoignage ou telle prédication ne portera pas du fruit, même après des années ?

4. La réussite avec Dieu ne réside pas dans ma force ou dans l'acclamation des hommes

«Dieu, dit l'apôtre Paul, a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes... » (1 Corinthiens 1:27-29)

Tel pasteur se lamente : «Je ne vois pas beaucoup de résultats à travers mon ministère. Toujours les mêmes gens fréquentent nos cultes et réunions.» Écoute, frère, «réjouis-toi de ce que ces mêmes gens viennent et continuent à venir. Ils ont soif d'entendre la Parole de Dieu, sinon ils ne viendraient plus. Mais qui leur donne soif ? Remercie Dieu pour ceux qui viennent, et sois fidèle dans ton annonce de la grâce de Dieu en Christ.»

Aux témoins fidèles de l'Évangile nous disons : «Persévérez, car c'est à cela que Dieu vous appelle, et votre devoir consiste à être un fidèle serviteur, à planter et à arroser, même si Dieu ne vous permet pas de voir la moisson que d'autres récoltent.»

«Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne relâchons pas» (Galates 6:9).

(«Les Échos de la Vérité» 2ème trimestre 1995)

 



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Jude

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