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Christ est notre bannière

Pendant que les armées d'Israël livrent bataille contre Amalek dans la vallée, Moïse se tient sur la montagne d'Horeb, connue aussi sous le nom de Sinaï (Exode 17). Dans une attitude de prière, il élève les mains, tenant fermement la verge de Dieu, droit comme un solide étendard à la vue de tout Israël. Mais, la fatigue commence à appesantir ses mains si bien qu’il se met à les abaisser. Lorsque la verge de Dieu disparaît au regard des armées d'Israël, elles aussi baissent les bras, et Amalek reprend le dessus dans le combat. Aaron et Hur sont présents avec Moïse sur la montagne. Ils prennent une pierre et la placent sous leur chef pour qu'il s'y assoie. L'Écriture sainte dit aussi qu'ils «soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre; et ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil» (v.12). Ainsi, Israël remporte la victoire sur Amalek, et Moïse construit un autel pour commémorer l’événement. Il lui donne pour nom Jéhova-Nissi, ce qui signifie, «l'Éternel ma bannière» (ou «mon étendard»).

Nous ressemblons aux enfants d'Israël. Dans notre lutte spirituelle, il semble parfois que la défaite nous attend. Comme Moïse, la fatigue s'empare de nous, et nos forces défaillent.

Nous baissons les mains, et l'ennemi semble remporter la bataille. C'est alors que Christ, notre souverain sacrificateur, et l'Esprit de Dieu viennent à notre aide pour nous soutenir dans la prière. Bien établis sur Jésus Christ, notre pierre angulaire, nous nous relevons pour dominer le combat, la verge de la toute-puissance de Dieu fermement en main.

Comme les enfants d'Israël, levons le regard vers notre Sauveur tout-puissant, élevé comme une bannière. Christ est notre bannière.


Un point de ralliement


La bannière d'un régiment jouait autrefois un rôle important comme point de ralliement. Dans la mêlée confuse de la bataille, les soldats se rangeaient autour de leur bannière.

Christ est le point de ralliement de son peuple. Nous ne sommes pas seulement unis par une croyance unique, une même liturgie ou une forme de culte donnée. Certaines églises exigent de leurs membres qu'ils adhèrent sans réserve à une même confession de foi. D'autres trouvent leur unité dans une certaine forme de culte ou dans un désir commun d'influencer la société dans telle ou telle direction.

Dans la totalité de sa personne et de son œuvre, Christ est celui qui unit tous les vrais enfants de Dieu. Ils lui sont unis par une élection éternelle, car Dieu les a choisis en Christ avant la fondation du monde (Éphésiens1:4). Il est mort pour son peuple, et il a effectivement satisfait à toutes les exigences d'un Dieu saint et juste à leur égard (Esaïe53:8,11). Le jour vient où il amènera avec lui tous ses élus dans la gloire éternelle, tous ceux pour qui il est mort (Jean 14:1-3 ; 19:11,28). C'est autour de Christ que le peuple de Dieu se rassemble dans son entier. Les chrétiens ont parfois des opinions diverses sur le baptême, la forme de gouvernement de l'église ou la liberté chrétienne, mais ils se rallient tous autour de Christ. Le message du Christ crucifié résonne clairement dans l’annonce de leur message, et ils ne se laissent pas détourner par des polémiques sans importance. De même, ils veulent entendre la proclamation de Christ. Leur cœur se réjouit à l’écoute de ce message, et toute autre chose les laisse insatisfaits. Ils cherchent une assemblée où on prêche fidèlement ce message, et ils se réjouissent en ce Christ qui est leur point de ralliement.

Certains hommes s'opposent à l'enseignement de la Bible au sujet de Christ. Ils n'acceptent pas sa divinité éternelle, son expiation efficace, le fait que sa justice soit imputée aux pécheurs qui se repentent, le salut par la grâce souveraine de Dieu ou encore l'intercession éternelle de Christ en faveur de son peuple à la droite du Père dans la gloire. Ces gens ne peuvent être les amis des vrais croyants, car ils n’appartiennent pas à la même armée. Les enfants de Dieu n’ont pas de point commun de ralliement avec eux.


Un chef de file


Dans le bruit et la confusion du combat, les soldats se tournent vers leur bannière pour voir la direction à suivre. Si l'étendard avance, tourne à droite ou à gauche, ils le suivent.

Tout enfant de Dieu authentique veut suivre Christ, car celui-ci est sa bannière. Cet homme désire vivre pour la gloire du Seigneur et l'honorer dans tous les domaines de sa vie. Il porte les regards vers Christ afin de connaître quelle est la direction à suivre, et il ne fait rien pour déshonorer son chef ou lui désobéir.

C'est là le signe distinctif de tout véritable enfant de Dieu. Il a les yeux fixés sur Christ. Nul besoin d'être sans cesse derrière un tel homme pour lui dire ce qu'il doit faire ou ne pas faire. Il suffit de lui indiquer le chemin vers Christ, de l'encourager et de l'exhorter à suivre le Seigneur en toutes choses.Trop souvent, les dirigeants d'église commettent l'erreur d'imposer des lois de conduite que chaque membre est obligé de suivre. Est-ce que je veux savoir si quelqu'un est vraiment enfant de Dieu ? Il me suffit de lui indiquer le chemin vers Christ. C'est tout ce que j’ai à faire. L’enfant de Dieu authentique suivra Christ, tandis que les autres emprunteront un autre chemin. Il est vrai que le jeune croyant a souvent besoin de conseils et d'aide pour connaître et comprendre la volonté de Dieu. Toutefois, gardons-nous d'imposer des lois et des règlements. C’est là la manière de façonner des adeptes de notre façon de faire les choses plutôt que de former des disciples de Christ. C'est lui que nous devons suivre ensemble.

Un encouragement


Au cœur du combat, quand tout va mal et que l'armée semble débordée par l'ennemi, on élève haut la bannière en guise d’encouragement pour les soldats qui sont pressés par l’ennemi. Cette bannière flotte au-dessus de la mêlée pour que tout le monde la voie. Les chefs sont toujours là et, tenant haut la bannière, ils encouragent leurs hommes à tenir bon et à rester fidèles au combat.

Les vrais croyants expérimentent l’ardeur du combat. Il leur faut livrer une lutte spirituelle sans relâche. Le monde des impies et le monde religieux ne manquent pas de ridiculiser leur fidélité à Christ et à l'enseignement de la Parole de Dieu. Le chrétien doit lutter contre le mal au dehors, ainsi que contre la méchanceté de son propre cœur au dedans. Il est engagé dans une bataille spirituelle continuelle. Il n’a pas «à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes» (Éphésiens 6:12). Son ennemi «rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera» (1 Pierre 5,8).

Christ a bien averti ses disciples que la bataille serait rude, mais il leur dit aussi comment vient la victoire. «Vous aurez des tribulations dans le monde, mais prenez courage, j'ai vaincu le monde» (Jean 16:33). Notre victoire est en Christ. Christ est cette bannière que nous devons hisser bien haut dans notre lutte ici-bas. De nous-mêmes, nous ne pourrons jamais parvenir à la victoire, car les forces nécessaires nous manquent. Mais réjouissons-nous dans la victoire que Christ a acquise, et saisissons-nous de la force qu'il donne pour mener le bon combat de la foi (1 Timothée 6:12).


La victoire

Au retour du combat, après avoir vaincu leurs ennemis, les soldats défilent sous l’acclamation de la foule. En tête du défilé flotte leur bannière, qui est désormais le symbole de la victoire.

Lorsque l'armée soviétique entra à Berlin le 7 mai 1945, les militaires s’empressèrent de hisser leur drapeau sur le Reichtag, le parlement allemand. Le 25 février 1945, les forces américaines hissèrent leur bannière au sommet du mont Surabachi, au centre de l'île japonaise d'Iwo-Jima. Dans les deux cas, il restait des forces ennemies à combattre (quelqu'un a estimé qu'il restait encore plus de vingt mille militaires japonais sur l'île), mais la bataille était déjà gagnée et la victoire assurée.

Au dernier jour, lorsque tous nos ennemis auront été vaincus et subjugués, le Seigneur Jésus sera toujours notre bannière. Personne n'entrera dans la gloire éternelle par ses propres mérites, ou parce qu'il a vaincu l'adversaire par ses propres forces. Tous ensemble avec la multitude qui entoure le trône de Dieu nous chanterons la louange du Seigneur Jésus-Christ, par qui la victoire a été acquise : «Tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu» (Apocalypse 5:9,10).


La cible de toutes les attaques


Prenez garde, croyant ! Lorsqu'il attaque, l'ennemi vise la bannière. Il sait que, s'il peut seulement s’en emparer, il déroutera plus facilement son adversaire.

C'est pour cette raison que la centralité de Christ dans la prédication, dans la vie de l'église et dans la conduite du chrétien a été et demeure encore l'objet des attaques des ennemis de la croix de Christ. Combien d'églises ont dévié de la centralité de la prédication de Christ ! Elles organisent des sondages d'opinion dans la communauté pour savoir ce que les gens attendent d'une église, puis elles s'efforcent de satisfaire ces souhaits. La Bible a déjà dit ce que doit être notre message pour un monde perdu, et le Seigneur ne nous permet pas de demander l'opinion de quiconque à ce sujet, si ce n'est la sienne. Les premiers disciples furent traités de «chrétiens» à cause de leur attachement à Christ. Paul affirme clairement : «Je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié» (1 Corinthiens 2:2). Ce message n'était pas plus populaire à son époque qu'il ne l'est aujourd'hui. Il reste cependant le seul message qu’il faut porter à un monde perdu.

Christ est notre bannière : Jéhova-Nissi. Dressons cette bannière bien haut. Nos mains peuvent faiblir, et nous aurons peut-être besoin d'aide, mais veillons à ce que notre bannière soit toujours bien visible dans la bataille spirituelle où nous sommes engagés. Prenons garde de ne pas nous rassembler autour d'une autre bannière.


S. W. Clark

(«Les Échos de la Vérité», 3e trimestre 1996)

 
 
 
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