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«Simon… m’aimes-tu ?»

Peu avant qu’il soit crucifié pour les péchés de son peuple, le Seigneur Jésus déclare à l’apôtre Pierre : «Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois» (Matthieu 26:34). Ces paroles durent frapper le cœur de Pierre comme l’éclair ! Recouvrant ses esprit et avec bravade pour cacher la blessure, l’apôtre parvint à répondre avec rapidité, assurance et de manière impressionnante : «Même s'il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas.» Des paroles remplies de bravoure et de poids, et il est très probable que Pierre voulait vraiment dire ce qu’il dit. Le texte ajoute : «Et tous les disciples dirent la même chose» (v.35).

Puis, juste après ces promesses pleines d’assurance et de confiance en soi, vient l’agonie du Seigneur et ses prières intenses dans le jardin de Gethsémané. Hélas, les apôtres si courageux s’endormirent, alors que leur Messie les avaient suppliés de veiller et de prier avec lui. Ils étaient profondément endormis alors que Jésus gisait prostré à terre, implorant son Père céleste et le front en sueur comme des gouttes de sang (Luc 22:44).

C’est alors qu’inspiré par Satan, paraît Judas accompagné d’une foule de gens qui, brandissant et bâtons et épées, se saisissent de Jésus pour l’emmener vers les chefs des Juifs, ses ennemis. Qu’en est-il en cet instant de la bravoure des disciples ? Ayant gâché sa tentative pour protéger Jésus, Pierre et «tous les disciples l'abandonnèrent, et prirent la fuite» (Matthieu 26:56).

Était-ce un acte d’amour ? Les paroles de courage semblent magnifiques et pleines d’inspiration jusqu’au moment où elles sont mises à l’épreuve dans le creuset de la crainte. Toutefois, ce n’était pas la fin de l’échec de Pierre. Après trois reniements pleins de couardise, de peur viscérale et d’humiliation dans la cour du palais du souverain sacrificateur, la seule force de l’apôtre est celle de son déni de connaître Christ.

Et qu’en est le résultat ? Notre disciple si imperméable à la peur sort dans la nuit pour pleurer amèrement. Toutefois, suite à la résurrection glorieuse de Christ, le Sauveur restaure merveilleusement son disciple déchu. Est-ce que Jésus stance le pêcheur humilié parce qu’il l’a renié ? Met-il en question la foi de Pierre ? Le plonge-t-il dans la honte pour avoir été intimidé par une petite servante ? Le reprend-il parce qu’il a abandonné celui qu’il appelle Seigneur dans son heure la plus sombre ? Non. Il se contente de poser une question à Pierre.

On peut la résumer à trois mots répétés trois fois, trois rappels de son triple reniement : «Simon… m’aimes-tu ?» (Jean 115-17) Est-ce qu’en n’importe quelle langue sous le soleil trois mots peuvent-ils pénétrer plus profondément un cœur coupable ? Ami lecteur, examinons notre vie en toute honnêteté avant de répondre personnellement à la question de Jésus : «Est-ce que tu m’aimes ?»

Alors que vous lisez les mots que j’écris, vous et moi, nous sommes plus près du Jour du Jugement que jamais avant. En outre, il est aisé dans le confort du monde actuel de professer que nous aimons Jésus-Christ, mais est-ce la réalité ? Est-ce que cet amour nous a coûté quelque chose ? L’avons-nous privilégié au-dessus de notre conjoint, de nos enfants, notre métier, notre santé ou notre vie, ou quoi que ce soit ? Beaucoup de gens qui professent être chrétiens aujourd’hui proclament à haute voix qu’ils aiment Jésus. Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce qu’ils ont passé ces déclarations au test de l’Écriture et de l’expérience ? «Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés» (2 Timothée 3:12). Est-ce que nous pouvons faire preuve d’honnêteté comme s’il s’agissait du jour du jugement ? Dire que nous aimons Jésus est aisé quand cela ne nous coûte rien ou peu.

Avant la fondation du monde, le Fils éternel de Dieu a aimé le peuple que son Père lui a donné, et cela à tel point qu’il a accepté de se faire homme dans le seul but de sauver des hommes pécheurs de la punition, de la puissance, du plaisir et, au ciel, de la présence du péché. Il a observé et respecté parfaitement la volonté de Dieu. Il est mort dans une angoisse indicible sur la croix du calvaire. Il est ressuscité le troisième jour. Il est monté dans la gloire et s’est assis à la droite de la majesté en haut.

Son amour pour nous nous a sauvés de nos péchés et nous a délivrés des flammes éternelles de l’enfer. Face à un amour si étonnant, pouvons-nous ne pas aimer en retour ? Est-ce que j’aime vraiment Jésus ? Comment puis-je le savoir ?

«Simon… m’aimes-tu ?

– Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime» (Jean 21:17).


Jeff Pollard

 
 
 
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