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La résurrection et la vie

«Jésus lui dit : Je suis là résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ;

et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jean 11:25,26)

À trois reprises lors de son séjour sur la terre, Christ ressuscita des gens d'entre les morts. Il ne s'agissait pas d’individus riches ou célèbres, et les récits évangéliques ne nomment qu’un seul d'entre eux. Aucun ne semble avoir atteint une quelconque notoriété. Pourtant, après être entrés dans l'état de la mort, qui n’offre généralement aucun espoir, tous trois furent ramenés à la vie et réunis à leur famille.

Le premier de ces miracles remarquables se produisit dans le cas d’une jeune fille qui venait de mourir. Lors du second, Christ arrêta le cortège funèbre qui emmenait vers sa tombe la dépouille du fils unique d’une veuve. La troisième résurrection eut lieu après que le cadavre du défunt ait reposé pendant quatre jours dans le tombeau.

Une démonstration de puissance

Beaucoup de croyants, après avoir souffert la perte d’un bien-aimé en Christ, ont reçu une consolation merveilleuse à la lecture de ces miracles de résurrection. Le ministère terrestre de Jésus montre qu’il avait la capacité de changer l'eau en vin pour sauver l'honneur d'un ami. Les éléments de la nature étaient assujettis à un simple mot de sa part. Médecin par excellence, Jésus déploie sa puissance en guérissant la cécité, la surdité et la maladie. Mais le fait de ramener les morts à la vie montre qu’il possède le pouvoir sur la cause ultime de crainte pour l'homme mortel.

Une résurrection personnelle

Tout croyant peut trouver une plus grande consolation dans la puissance de vie que possède Jésus-Christ. Tout véritable enfant de Dieu est passé par une résurrection personnelle, la création de la vie en ce qui était mort. La Bible décrit comme une mort spirituelle la déchirure qui sépare de Dieu tout être humain dans son état naturel.

Nous commençons tous notre vie dans une condition de mort par rapport à Dieu. C'est la conséquence de notre nature mauvaise et le résultat direct du péché dans lequel notre ancêtre Adam a plongé sa postérité. Cette condition afflige tout autant le bébé nouveau-né, la personne la plus moralement droite et altruiste que le pire des criminels. Tout le monde au monde gît par nature dans la mort spirituelle à cause du péché. Tout homme a donc besoin d'une résurrection personnelle et spirituelle, à une nouvelle vie en Christ.

Une incapacité personnelle

Il est frappant de comparer cette condition spirituelle universelle de l'état de la fille de Jaïrus, du fils de la veuve de Naïn et de Lazare. La mort rend sa victime impuissante tout autant dans la sphère physique que spirituelle. S'il n'y a pas de vie dans le corps, il n'y a plus de croissance, ni de mouvement ou de capacité à résister au cours naturel de la corruption et de la dissolution. L'esprit dénué de vie ne grandit plus non plus. Il ne possède plus de capacité spirituelle, ni aucune résistance devant les mauvaises actions et les penchants répréhensibles qui séparent l’homme de Dieu et scellent sa condamnation.

Le dicton : «Où il y a de la vie, il y a de l'espoir», implique que l'absence de vie amène le désespoir. Pareillement, l'absence de vie spirituelle plonge l'homme dans le désespoir et dans l'impuissance de l'état de la mort spirituelle. Cette incapacité s'étend à tous les aspects de la nature humaine. Plus aucun désir, émotion ou pensée ne peut restaurer celui qui est mort spirituellement.

Aucune quantité de bonnes œuvres ou de renoncement à soi ne peut rétablir la situation. Le baptême ne peut pas ramener l'innocence ; la pratique de la religion et les expériences religieuses sont incapables de racheter. Nos années de jeunesse se contentent d'exposer le cœur corrompu duquel procèdent toute notre conduite et nos désirs. Nos années plus mûres confirment la mort qui s’est emparée de nous. On appelle parfois cette condition «corruption totale». Elle explique la raison et l'étendue de l'opposition du pécheur vis-à-vis de Dieu. Elle plonge tout individu dans la mort du péché et dans une impuissance complète à remédier à son sort.

Une incapacité collective

La similarité avec la mort physique ne se termine pas avec la situation fâcheuse dans laquelle se trouve celui qui est mort. Elle touche aussi l'état de ceux qui restent. Le deuil signifie littéralement «souffrir» et implique la notion de perte. Cela ramène encore à l'idée d'incapacité, mais cette fois-ci de la part de ceux qui restent. La maman qui perd son fils, ou la sœur qui perd son frère sont privées d’un être cher. Elles n’ont pas la capacité de récupérer ce qu'elles ont perdu.

Alors que la vie s'amenuise, beaucoup éprouvent le désir ardent mais vain d'aider, de faire quelque chose. Puis, le vide et la douleur viennent avec la mort, et seul un deuil profond demeure. Il est significatif de voir que, dans chacun des miracles de résurrection du ministère de Christ, la famille du défunt occupe une place importante mais impuissante. Lorsque nous traduisons ces images de la mort naturelle dans le domaine spirituel, l'état de l'homme accepte de nouveau la comparaison. Lazare n'était pas le seul à ne pas pouvoir se ramener à la vie. Marthe et Marie, ses chères sœurs, étaient tout aussi incapables à redresser la situation. La mort prévalait en dépit de tous ceux qui entouraient. Pouvons-nous imaginer que Jaïrus avait laissé de côté quelque effort pour ramener sa fille de son état moribond à la vitalité de l'enfance ? De même, non seulement le pécheur est incapable de se libérer de son état de mort spirituelle, mais personne d'autre ne peut amener à la vie spirituelle ce qui est spirituellement mort, que ce soit le conjoint, les proches, le pasteur ou le prêtre.

Christ, auteur de la vie

Avant que Jésus ait atteint la demeure de Jaïrus, les pleureuses professionnelles étaient déjà à l’œuvre. Le corps du fils de la veuve de Naïn avait été préparé pour la sépulture, et Lazare gisait dans le tombeau depuis quatre jours. La foi que Marthe entretenait à l'égard de son Seigneur lui permet de reconnaître que, si Christ était arrivé plus tôt, son frère ne serait pas mort. Même lorsque Jésus lui explique que son frère ressuscitera et quand le Seigneur se présente comme la résurrection et la vie, l'intelligence de cette femme la limite à certaines idées préconçues au sujet des derniers jours et du jugement. Pourtant, à la joie et à la surprise de tous les proches endeuillés, le Seigneur se révèle, de la manière la plus dramatique, et cependant pleine de grâce, comme étant la résurrection et la vie.

Sur le plan spirituel, la même puissance inspiratrice de vie en Christ suffit pour vivifier et ramener à la vie ceux qui sont morts dans leurs péchés et leurs transgressions. C'est cette puissance de Christ à ramener à la vie ceux qui sont autrement incapables de répondre à l'appel de son Evangile du salut qui confirme sa revendication à être la résurrection et la vie pour tous ceux qui, dans la repentance et la foi, croient en lui.

La grâce souveraine

La puissance de vie de Christ est tout aussi essentielle pour le pécheur qui est mort dans ses péchés et ses transgressions, que l'était la puissance de sa parole à l'égard de ces défunts en Palestine. La décision particulière et souveraine que prit Christ, aux jours de sa chair, de ramener à la vie ces trois personnes (et elles seules) se reflète dans le choix inconditionnel par Dieu d'amener à la vie spirituelle ceux qu'il lui plaît de sauver. Jésus s'adresse spécifiquement à son ami Lazare lorsqu’il lui ordonne de sortir du tombeau. Nous pouvons bien imaginer que, s'il n'avait pas été aussi précis, tous les cadavres de ce cimetière seraient sortis de leur tombe. Lors des deux autres occasions, Christ parle aussi en particulier au «jeune homme» de Naïn et à l'«enfant». Le don de la foi, qui vient par l’œuvre du Saint-Esprit, est tout aussi particulier. La vivification qui produit la nouvelle vie dans la régénération est également spécifique.

Il n'est pas ici, il est ressuscité

La confirmation finale et merveilleuse dans tout l'épisode des résurrections du ministère terrestre de Christ se trouve dans sa propre résurrection corporelle. Il avait le pouvoir de donner sa vie et de la reprendre. Il est devenu les prémices de ceux qui dorment en lui. Il devient par cela l'espérance de la résurrection du corps et de la vie éternelle pour tous ceux qui croient. Parlant de son peuple, de ses brebis, Christ déclare : «Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais» (Jean 10:27,28). Tous ceux qui ont placé leur confiance en Christ comme Sauveur possèdent la vie éternelle ici même, au sein de cette vie présente. C'est le don de Dieu, la connaissance de Dieu par laquelle les élus voient leur besoin d'un sauveur et voient en Christ le Sauveur dont ils ont besoin.

«Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais Crois-tu cela ?»

Peter Meney

(«Les Échos de la Vérité», 2ème trimestre 1995)

 




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Jude

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