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Pour qui Christ est-il mort ?

Dernière mise à jour : 12 oct. 2020

«Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis» (Jean 10:11).


Quiconque a vraiment pris conscience de son besoin d’être sauvé de son péché aime l’Évangile du Fils de Dieu. Une telle personne aime ce message de salut qui lui parle du seul Sauveur qui a vraiment accompli une rédemption efficace. La question du titre est beaucoup plus importante qu’un simple sujet théologique. Elle va jusqu’au coeur de l’objet de la foi, le Sauveur lui-même.

Le Seigneur Jésus lui-même avertit de la venue de faux christs et de faux prophètes (Matthieu 24:4,5,11). L’apôtre Paul parle d’un autre Jésus, qui n’est pas celui qu’il annonce, et de faux prophètes qui se présenteront comme des apôtres de Christ (2 Corinthiens 11:4,13-15). L’apôtre Jean dit que «plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde» et qu’ils ne demeurent pas dans la doctrine de Christ (1 Jean 4:12 Jean 1:9).

Le Seigneur Jésus a clairement déclaré qu’il donnait sa vie pour ses brebis. Il est venu mourir pour ses brebis. Il les appelle par leur nom et il les conduit, même celles qui se trouvent parmi les nations païennes. Toutes les brebis, Juifs ou non, seront rassemblées dans une seule bergerie avec Christ, leur seul berger.

Jésus annonce avec clarté à certains hommes qu’ils ne font pas partie de ses brebis et qu’en cela réside la raison pour laquelle ils sont incapables de croire (Jean 10:26). Dire que Christ a livré sa vie pour ceux qui ne sont pas ses brebis n’est pas seulement s’écarter des paroles du Seigneur ; c’est en fait rendre sa vie, sa mort, sa résurrection des actions vaines et inutiles pour ceux qui ne sont pas ses brebis. Christ est venu afin que ses brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance (Jean 10:10).

L’Évangile de Christ ne peut pas être le message d’une rédemption au potentiel universel, qui permettrait le salut de n’importe quel homme pour peu qu’il croie, et qui ne devient efficace qu’en raison de l’exercice de la foi par cet homme. Cela reviendrait à dire que Christ est venu pour permettre à tout le monde d’être sauvé si seulement ils acceptent de se laisser sauver par une telle œuvre de salut. Or, comme personne n’accepte une telle chose par nature, Christ aura de la chance qu’un seul homme parvienne au salut.

Ce n’est pas ce que le Seigneur Jésus déclare en Jean 10, un passage où il est question d’un salut assuré pour les brebis. Or, personne ne devient brebis en croyant ; au contraire, les brebis croient parce qu’elles sont brebis. Les «autres brebis» du verset 16 sont déjà la possession personnelle de Christ, mais il faut qu’il les amène, qu’elles entendent le message de la rédemption, qu’elles entrent dans la bergerie avec le Berger. Il FAUT que Christ les amène, et elles ENTENDRONT, et il y AURA un seul troupeau et un seul Berger. La chose est SÛRE.

Beaucoup de gens se plaisent à interpréter ceci en disant que Christ avait simplement vu d’avance que ces gens-là allaient croire. Mais cela ne s’accorde pas du tout avec le sens de ce que le Seigneur déclare en Jean 10. Et même cet appel (non biblique) à une prescience des œuvres plutôt que des personnes elles-mêmes, reconnaît que la mort de Christ ne bénéficie pas à tout le monde !

Le dessein de Dieu en Christ est de sauver toutes ses brebis, de quelques sortes qu’elles soient, et non tout le monde partout et de toutes sortes. Il est bien vrai que la prescience des élus par Christ est enseignée ici. Il connaît d’avance dans l’éternité ce que ces brebis vont faire (croire, suivre, etc.), mais c’est en raison de ce que lui va accomplir pour elles dans le temps. Bien que Dieu connaisse d’avance ce que tout homme fera, il connaît d’avance à salut seulement son peuple (Romains 8:28-30 ; 11:1-6).

Le monde que Dieu aime (les «quiconque» de Jean 3:16) consiste d’êtres humains issus de toutes sortes parmi la race humaine. Mais il est clair que Dieu n’aime pas à salut tous les êtres humains de toute la race humaine (Romains 9:13). La mort de Christ s’applique seulement à ceux que Dieu aime (1 Jean 4:9,10,14). L’Écriture n’enseigne nulle part que le bénéfice de cette mort s’étend au-delà des limites de l’amour de Dieu. «Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque (c’est-à-dire «ceux qui», et non «n’importe qui») croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jean 3:16).

Le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob – le Dieu de l’alliance – n’est pas un dieu qui aime tout le monde sans exception au point d’envoyer son Fils à la mort, mais pas assez pour leur donner la foi qui leur évitera la perdition éternelle. Cette rédemption faillible met en lumière un amour faillible, chose inconnue au Dieu de la Bible.

Certains affirment que le libre arbitre (la volonté autonome) de l’homme est d’une telle importance que Dieu laisse à l’être humain le soin d’accepter ou de rejeter la rédemption qu’il a fournie pour eux. S’il en est ainsi, on peut dire que la (soi-disant) liberté de la volonté de l’homme serait plus importante que la personne même ou sa destinée éternelle. Une telle personne périra enveloppée dans sa volonté libre qui n’est rien d’autre que la volonté rebelle du moi qui refuse de se soumettre au Christ de Dieu !

Mais, gloire à Dieu, les brebis se soumettent dans la foi et suivent ce Christ, alors que le reste de l’humanité suit ses propres voies, ainsi que les faux christs et faux prophètes de notre temps. Le seul Dieu vrai et vivant, et le Fils qu’il a envoyé, sont capables de sauver le peuple. Dieu sauve ses brebis d’elles-mêmes ! Gloire à Dieu qu’il y a un bon Berger et que, dans sa grâce, il a fait de moi une brebis pour laquelle Christ est mort !

«Comment est-ce que je sais que suis une brebis de Christ ?», demandera quelqu’un. Entendez-vous la voix de Christ ? Fuyez-vous à la voix des étrangers ? Connaissez-vous le bon Berger ? Le suivez-vous ? Si oui, alors, reposez-vous dans la promesse de Christ, oui, en ce moment même : «Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi» (Jean 637). Il est le Christ en qui on peut se confier car il a donné sa vie pour ses brebis et il l’a reprise pour l’éternité. Il vit et, en vertu de cette vie éternelle, ses brebis vivront aussi !


Walter Pendleton

 
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Jude

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